« Que vous croyiez que vous allez réussir, ou que vous croyiez que vous allez échouer, dans les deux cas, vous avez raison… » Henry Ford
En fait, dans les deux cas, il s’agit de « croyances ». Et pour chacune des deux croyances, l’expérience, quelle qu’elle soit, va venir renforcer la croyance initiale.
Le plus étonnant, c’est que la personne qui croit qu’elle va échouer, est – paradoxalement – heureuse de vivre cet échec, dans la mesure où celui-ci vient renforcer son système de croyances : « Tu vois, je te l’avais dit ! » Elle a échoué, mais tout va bien : elle avait raison, elle l’avait prévu. Tout est sous contrôle…
Pour la personne perfectionniste, celle qui voit toujours l’échec potentiel, le risque démesuré, le verre à moitié vide… toute expérience, si positive soit-elle, sera lue à travers ses lunettes de perfectionniste, c’est-à-dire, sera lue comme quelque chose d’imparfait, de perfectible…
Résultat : son système étant conforté, la personne perfectionniste va reculer encore d’autant le prochain passage à l’action, la prochaine expérimentation, estimant que c’est parce qu’elle n’a pas assez anticipé les choses mentalement que l’expérience a échoué. Elle perd encore un peu plus confiance en elle-même… tout en se rigidifiant dans sa posture de « perfectionniste ».
Or, c’est précisément l’inverse qui se passe : à force de trop « mentaliser », en dehors du réel, le réel est forcément décevant.
La personne convaincue de réussir, verra, elle, l’expérience comme une occasion d’apprentissage. Cela n’a pas fonctionné exactement comme je l’aurais souhaité ? Très bien, je rectifie le tir dès maintenant, pour ajuster la prochaine expérimentation. Je reste dans le champ de l’action, je reste en mouvement, je reste dans l’apprentissage… je reste… sur le chemin de la réussite ! Et je gagne encore un peu plus confiance en moi-même et en mes capacités d’apprentissage, et de remise en cause… puisque j’ai vu que je pouvais survivre à une expérience d’ »imperfection ». J’y ai même trouvé mes points d’appui…
Et vous, comment vous situez-vous par rapport à ces deux visions du monde et du rapport à l’action et… au succès ?