Le secret de réussite des travailleurs passionnés et des passionnés travailleurs…

Aujourd’hui, j’avais rendez-vous au salon de thé de l’hôtel Scribe, lieu merveilleux où j’accompagne mes clients vers l’atteinte de leurs résultats… autrement dit, où je les coache.

Je ne sais pourquoi, mais peu importe, aujourd’hui, j’avais une terrible envie de tarte à la framboise.Et au Scribe, ils ont des tartes à la framboise… qui sont un véritable délice. J’en salivais d’avance. (C’est ça aussi les plaisirs du coaching !)

Je demande à la serveuse une tarte à la framboise, elle me répond qu’hélas… ils n’ont à me proposer que des tartes aux figues… (de saison, of course, tout est décidément magique, au Scribe). Tentant, mais, non, décidément, j’avais vraiment envie d’une tarte aux framboises, et non d’une tarte aux figues. Nous passons commande de deux thés – un nata Coco, subtil thé froid au lait de coco et à la mirabelle (je ne vous en dis pas plus) et un thé « en attendant la pluie » dont rien que le nom vous fait déjà voyager -. Et nous commençons le coaching, ou plus exactement, comme une introduction – mise à jour – nécessaire, avant le coaching. Dans cette introduction, ma cliente me parle des joies immenses qui lui ont été apportées comme sur un plateau, magnifiques surprises qu’elle n’attendait plus ou pas… avec des paillettes dans les yeux…

La serveuse apporte les thés commandés… avec un plateau… sur lequel se trouve… une tarte aux framboises. Et elle m’explique : j’ai demandé au chef s’il pouvait vous préparer la tarte aux framboises dont vous aviez tellement envie, et il l’a préparée pour vous avec plaisir… Si cela vous tente toujours… Quelle surprise là aussi ! Quelle délicatesse ! Tant dans l’attention, que dans la tarte… encore meilleure sans doute, parce qu’entrait dans sa confection toutes ces petites attentions…

Un enseignement :

  • soyez clair sur ce que vous désirez,
  • osez le demander,
  • et lâchez complètement sur le résultat.

C’est tout à  fait possible qu’il ne reste plus de tartes aux framboises. Mais la tarte aux framboises arrivera d’autant mieux par surcroît….

« Ils ne savaient pas que c’était impossible. Alors ils l’ont fait. » Mark Twain.

Une autre histoire sur le même thème ?
Dimanche dernier, je discutais avec mes parents, en leur parlant d’une des grandes lois du coaching : plus je pousse mon client dans un sens, plus mon client va dans le sens inverse. Plus je lâche l’objectif, plus mon client va se retrouver dans son centre et se remettre en action tout naturellement vers son résultat.

Mon père m’a alors raconté cette histoire : alors qu’il était étudiant en médecine, un jour, vraiment épuisé, il ne put faire autrement qu’avouer à son professeur qu’il n’avait pas pu préparer sa conférence pour cette fois-là. Mon père fut terriblement surpris par la réaction de son professeur. Alors qu’il s’attendait à des remontrances et des réprobations, son professeur lui répondit calmement : bien sûr, Crouïgneau, à tout moment vous pouvez décrocher si c’est ce que vous voulez.

Abasourdi, mon père erra un moment rue du bac, où il habitait à l’époque, avec cette tentation de tout arrêter tellement la fatigue était forte. Puis, peu à peu, l’espace, le silence, le temps de répit donné par cette petite marche – hors du temps, il aurait dû être en amphithéâtre, rue de la faculté de Médecine à ce moment-là « normalement » – tout cela lui redonna l’envie, le reconnecta au désir, plus fort encore que la fatigue, de devenir médecin.

En fait, dans cette expérience, chaque chose avait été parfaitement à sa place :

mon père avait sans doute ABSOLUMENT besoin de dire stop, il avait sans doute été un peu au-delà de ses limites, dans sa poursuite effrénée de son objectif. Il avait eu besoin de reconnaître et d’exprimer sa vulnérabilité. Il avait besoin de faire une pause, de s’offrir le droit de respirer… Ne fût-ce qu’un petit moment. En respectant davantage son rythme propre.

Mon père conclut cette histoire en me disant : c’est sans doute à la sagesse de la réaction de ce prof que je dois d’avoir continué. J’étais vraiment à deux doigts de tout plaquer.

Souvenez-vous donc l’importance de :

  1. reconnaître votre vulnérabilité et écouter votre besoin de dire stop
  2. vous accorder le temps d’une respiration, d’une pause…
  3. réajuster la manière dont vous prenez du plaisir en travaillant, ou dont vous travaillez en prenant du plaisir.

Une de mes jeunes clientes en coaching, harassée de travail me disait : finalement, le vrai courage qui m’aidera à atteindre mon résultat, c’est celui d’oser m’accorder des PAUSES !!!

Voici donc le secret du succès des travailleurs passionnés et des passionnés travailleurs :

ils savent que LE RESULTAT EST À L’IMAGE DU PROCESSUS.
Si le processus est lui-même effectué dans le plaisir – ou tout au moins dans la justesse de la présence à soi -, le résultat aura cette saveur toute particulière de la justesse… si le processus est laborieux et uniquement volontariste; le résultat sera sec et même peut-être un peu amer…